Le lièvre ou la tortue?

Jean de la Fontaine avait une fine compréhension du genre humain

Jean de la Fontaine avait une fine compréhension du genre humain, et sa plume l’était tout autant. Il nous a vendu le lièvre comme cette part sombre de l’être qui agit avant de réfléchir, et la tortue comme la vertu suprême du paresseux qui réussit plus par l’esprit que par la rapidité. Lui-même se disait avec humour « Etre » de paresse, bien que sa rêverie était loin d’en être une et nous a gratifiée de bien des plaisirs.

Si j’osais, je dirais qu’il n’y a pas de rivalité entre ces deux là, et qu’ils seraient bien avisés de prendre chacun un petit peu de l’autre. Le lièvre pourrait enrichir sa spontanéité des qualités prévoyantes et organisationnelles de la tortue pour mieux gérer sa course et mieux performer ; et la tortue pourrait sortir de sa carapace et retrouver la légèreté et le petit grain de folie d’une bonne dynamique pour accélérer et rester dans la compétition face à un lièvre tout puissant !

Réfléchir avant d’agir est parfait pour bien amorcer une action, mais parfois il est bon d’agir sans trop réfléchir… la pensée peut aussi un frein à l’action, et se mettre en mouvement sans forcément savoir où l’on va arriver met l’esprit en marche vers la réussite.

Avec les TOP, on est le lièvre et la tortue !!!